Vers la fin de l’Office National des Forêts ?
Dans un communiqué de presse, la Fédération nationale des communes forestière estime que cette augmentation serait une charge insupportable pour bon nombre de collectivités ; parmi lesquelles, les plus rurales. De plus, elle met en garde. « Le maintien du projet gouvernemental de prélèvement supplémentaire conduirait les collectivités à demander à exercer un droit d’option sur le choix du gestionnaire de leur patrimoine forestier et qu’il soit donc mis fin au monopole de gestion accordé à l’ONF. » En clair, à terme, les communes pourraient se retourner vers des gestionnaires privés.
Une solution que la Fédération n’appelle pas toutefois de ses voeux. « Il en résulterait des conséquences désastreuses au plan de l’approvisionnement des entreprises de la filière, de l’emploi, de la gestion durable, de la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Des menaces pèseraient alors sur la pérennité de l’ONF et sur l’emploi de ses personnels ouvriers et fonctionnaires. » Ces élus locaux espèrent pouvoir encore faire changer d’avis le gouvernement et « en appelle aux parlementaires pour obtenir le retrait d’une mesure contraire à l’intérêt collectif ».
Le syndicat Snupfen Solidaires tire aussi la sonnette d’alarme
Ce syndicat s’insurge aussi contre cette « décision inconséquente et grave alors que le gouvernement annonce vouloir créer des emplois au sein de la filière bois. » Dans un communiqué de presse, il argumente : « en risquant de désorganiser ainsi fortement l’ONF, l’Etat mettrait à mal le principal gestionnaire forestier. Les conséquences pour l’ensemble de la filière bois, qui représente 450 000 emplois en France, pourraient s’avérer désastreuses. »
Le reportage de S. Bouillot et J-F. Guilmard avec :
Dominique Bayen, maire (SE) de Nod-sur-Seine
Jean-Pierre Moiret, syndicaliste SNUPFEN à l’Office Nationale des Forêts