« La forêt doit se traiter comme un champ de tomates ou de petits pois », a dit un ministre de l’Agriculture, Michel Cointat, dans les années 70. On fabrique des meubles en bois comme on fait un bon potage ; il fallut donc se mettre à l’œuvre pour la récolte. Les abatteuses ont abattu, les débardeurs ont débardé, les scieries ont scié. Le bois est une énergie renouvelable, après tout…
Quarante ans plus tard, que voit-on en Limousin, l’un des hauts-lieux de la production de bois en France ? Des parcelles entières de coupes rases. Des forêts de résineux au détriment des feuillus et de l’écosystème. Une « forêt industrielle » disent certains collectifs : une grande partie du bois récolté approvisionne les chaufferies industrielles aux abords des villes, ou part pour l’export.
A l’heure où le gouvernement met en place un « Comité d’action stratégique de la filière bois », comment les professionnels pensent-ils l’avenir des forêts ?
En plateau :
- Marc Lajara, membre de l’association Nature sur un plateau
- Bernard Palluet, responsable national environnement du Groupe coopération forestière.